Quand on fait un projet, ou quand on se construit soit même aussi – le projet d’une vie -, il y a d’abord cette phase floue où on se sent un peu comme si on avait un mot sur le bout de la langue. Parfois on désespère même de le (re)trouver un jour, et quand on s’égare dans le sombre on peut même douter qu’il ait vraiment existé. Peut être qu’on cherche en vain. Et pourtant il est là et il ne demande qu’à être prononcé, qu’à être réalisé, ça nous pousse, alors on reprend la quête. Le jour où on lâche prise, où l’on décide de parler sans retenue, d’avancer sans filet et de ne plus évaluer ses mots et ses actions avec jugement, le jour où tout n’est plus dicté que par le coeur, ce jour notre langue se délie et avec elle, notre âme. On trouve le mot juste, notre identité, notre couleur.
La vie m’apporte en ce moment la connaissance de mon coeur, et je l’en suis reconnaissante.
Ce jour est celui où ce blog à trouvé son mot, son identité. Il est mon carnet de voyage, réel et figuré.